Les Réflexions morales et métaphysiques: un texte clé dans l’évolution de la libre pensée entre le XVIIe et le XVIIIe siècle
Mots-clés:
Philosophie clandestine, Athéisme, Patin, Terrasson, Falconet, RousseauRésumé
Notre enquête est partie de l’édition critique des Réflexions morales et métaphysiques, dont on connaît deux copies manuscrites et dont nous avons découvert une troisième. Il s’agit d’abord de déterminer les liens entre ces copies et l’original perdu, ensuite d’identifier l’auteur –qui adresse de Lyon une lettre, signée “Delaube”, à Reinier Leers en 1715 dans la perspective d’une publication. La piste de la famille lyonnaise De Laube s’avérant stérile, nous avons suivi celle fournie par une formule des Réflexions qui conduit d’abord à Jean Terrasson, auteur du Traité de l’infini créé, et ensuite à Camille Falconet, ami de Terrasson et membre fondateur de l’Académie de Lyon. Falconet réside à partir de 1707 à Paris, où il se fait connaître comme membre de l’Académie des inscriptions, proche de Fontenelle et de Malebranche, et comme un “bibliomane”, dont la bibliothèque s’ouvre aux jeunes écrivains et en particulier, vers 1748-1750, aux encyclopédistes. Deux voies sont ensuite explorées: d’abord, nous constatons que les Réflexions que nous attribuons à Falconet dérivent du Theophrastus Redivivus désormais attribué à Guy Patin et nous découvrons comment cette filiation a pu se réaliser; ensuite, nous explorons la réception des Réflexions et constatons qu’elles servent de base à la philosophie politique de Jean-Jacques Rousseau.
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